La paroisse de Saint-Cyr
formait jadis un fief, appelé à l'origine Chaumont. Ceci est confirmé par le rôle de
1639 qui indique : « Le fief appelé Chaumont, nommé aussi le fief de Saint-Cyr ».
Au commencement du IXe siècle, selon le Dictionnaire d'Indre-et-Loire, La Perraudière
était la propriété des archevêques de Tours. L'un d'eux, Adelard, le donna au chapitre
de son église vers 885, donation confirmée par Charles le Gros en 886. Mais par la suite
le chapitre en fut dépossédé car, en 1042, le domaine se trouvait aux mains de Geoffroy
de Chaumont.
Celui-ci laurait donné à sa nièce Denise de Fougères, qui épousa Sulpice d
Amboise et dont les descendants allaient le garder jusqu'au XVe siècle. Pierre d Amboise,
après en avoir vendu les deux tiers à réméré à Jeanne de Rosny pour 2000 écus, le
récupéra l'année suivante. D'après le terrier de Saint-Martin, cest Anne de
Buei1, épouse de Pierre d'Amboise, qui pour2 300 écus d or payés comptant revendit le 8
novembre 1460 ces deux tiers à léglise Saint Martin de Tours. L'autre tiers,
donné en dot à leur fille Catherine d'Amboise, passa à Jean d'Aigreville en 1465, puis
à Macé- Guernadon en 1466, qui le céda pour 440 écus à Saint-Martin le 9 février
1477.
Devenu propriétaire du domaine tout entier, le chapitre en attache les revenus aux
offices claustraux de chambrier et de chefcier. Le fief possédait le droit de haute,
moyenne et basse justice, celui d'avoir un bailli, un greffier, un sergent, des notaires
et la moitié du bac et passage sur la rivière de Loire au droit de Saint-Cyr, l'autre
moitié appartenant à l'abbaye de la Clarté-Dieu.
Le 10 septembre 1653, le chapitre vendit à René Bouault, seigneur de la Cantimère « la
maison seigneuriale de Saint-Cyr consistant en plusieurs corps de logis dont lun
était bâti comme un moulin à vent sur un pivot tournant». Ces bâtiments, ajoute-t-on
sur le terrier de 1785, n'existent plus et sont aujourdhui les terrasses, jardins et
vignes de Monsieur le Chevalier du Coudreau, lequel était propriétaire de la
Grande-Perraudière.
René Bouault, commissaire des guerres, avait épousé Marie Perrault, qui lui avait
apporté en 1624 la « Périgaudière » à Saint-Cyr, reçue dans le partage des biens de
son père, Claude Perrault. Ce dernier, d'après le tableau généalogique établi par
Louis de Grandmaison, serait l'oncle de Claude (larchitecte) et de Charles
(célèbre auteur des contes) fils de Pierre décédé en 1652, chef de la branche
parisienne de la famille. C'est probablement René Bouault qui remplaça l'appellation de
« Périgaudière » par celle de « Perraudière », qui sera dorénavant le seul
toponyme employé. Simple «maison et closerie », elle continue de relever à foi et
hommage simple «de linsigne église Saint-Martin de Tours ».
Le successeur de René Bouault fut son fils Étienne, baptisé à Saint-Cyr le 23 juillet
1640. Conseiller et secrétaire du roi, seigneur de la Cantinière et de Pontenailles, il
reçut à la Perraudière en 1669 Claude et Jean Perrault lors de leur voyage de Paris à
Bordeaux. Mais, en 1687, une procédure sengagera entre ses créanciers et le
chapitre. Celui-ci demandait que les biens saisis sur Étienne Bouault de Fontenailles ne
soient vendus qu'à charge de recevoir chaque année une rente de 200 livres assignée sur
une grande place,vague où était autrefois construit le bâtiment et manoir de Chaumont
sur une pièce de terre étant au bas d'une autre de vigne renfermée depuis dans la
closerie de la Perraudière et sur une autre appelée « la Garenne ».
La contestation durait encore avec ses héritiers au début du XVIIIe siècle et le 20
mars 1713, la Perraudière fut acquise par Pierre Denis, écuyer. La succession de ce
dernier donna lieu à une licitation au bailliage de Tours et le 1 juin l737, le domaine
fut acquis par la veuve de Mathieu Augeard procureur du roi à Tours . Baptisé en cette
ville le 14 septembre 1651 il en fut nommé garde des Sceaux de la Chancellerie le 7 mai
1679. L'année suivante, en la même paroisse de Saint-Saturnin, le 4 mars 1680, il unit
ses jours à Anne de Cop. Il mourut le 3 mars 1724 et son épouse le 29 mars. Leurs deux
fils, Mathieu et Jacques, procédèrent aux partages le 19 janvier 1741. La Perraudière
échut au cadet, Jacques, baptisé à Tours le 19 octobre 1687. Écuyer, maître d'hôtel
ordinaire de Monseigneur le duc d'Orléans, régent du royaume, il vendit son héritage le 6 novembre 1747 à
Françoise d'Hallais, veuve de sieur Joseph Pézeron, marchand. La description qui en est
faite alors mérite d'être relevée : « La maison et closerie de la Perraudière,
située en la paroisse de Saint-Cyr, consiste en un grand corps de logis pour le maître,
avec grande salle, cuisine et corridor, deux grandes chambres hautes avec chacune leur
petit cabinet dans les tourettes, avec une autre petite chambre et corridor assurant la
communication. Tout en haut de l'escalier de bois était une chapelle, grand grenier
couvert d'ardoises, deux grandes caves sous les dits logements. »
Bien qu'incorporé dans une
construction plus récente, ce corps de bâtiment est parfaitement reconnaissable par son
haut pignon septentrional « à rondelis ». Il est flanqué à l'angle nord-ouest, sur un
cul de lampe mouluré, d'une élégante tourelle en encorbellement où quelques assises de
briques alternent avec celles de pierre de taille. Celle qui lui faisait pendant au
sud-ouest et qui est encore expressément mentionnée en 1785 a malheureusement disparu.
Les percements au nord ont été modifiés mais il est probable que ceux du premier étage
étaient des fenêtres à meneaux. A la base du mur occidental se trouve un escalier de
pierre qui descend dans une cave en voûte appareillée. Elle communique avec une seconde
qui est aujourd'hui entièrement sous la cour. Ce sont là les seuls vestiges de
l'édifice primitif qui fut enclavé sans doute avant 1785 dans une construction
quadrangulaire plus vaste qui semble présenter au nord une petite cour intérieure.
L'extrémité méridionale de la belle charpente du logis du XVe siècle fut supprimée
pour former la croupe du nouveau bâtiment. Mais la brisure de la ligne de faite est
nettement visible du chemin.
L'acte d'achat de 1747 décrit longuement les différentes dépendances et montre que le
château était construit sur une petite terrasse d'où l'on descendait par un perron de
pierre à deux rampes sur une grande terrasse. Un grand escalier de pierre donnait accès
à deux autres plus basses. De l'une d'elles, on pouvait aller à l'église par une porte
; de la seconde, une allée plantée de marronniers d'Inde ouvrait sur le chemin bordant
la rivière. Cette entrée en arc surbaissé se remarque encore aujourd'hui surplombant la
levée, après le pont provisoire Bailey. On disait alors : « Le chemin tendant de Tours
au Pont de la Motte. » A cet endroit, il y avait une maison à deux niveaux, avec cave et
grenier, que tous les actes disent occupée par deux locataires. Étaient compris dans
cette vente, à l'exception du linge et de l'argenterie, tous les meubles, les bois de
chauffage et d'ouvrage, le vin vieux et nouveau contenu dans onze poinçons. Le prix total
était de 16 000 livres payables par acomptes échelonnés dans le temps, le second ne
devant intervenir que dans quatre ans et le solde à sa volonté. Mais la dame Pezeron ne
put jamais s'acquitter de sa dette car elle dut abandonner tous ses biens à ses
créanciers. Le fils Augeard l'avait assignée en retrait lignager, mais s'en étant
désisté et en l'absence de jugement reconnaissant ce retrait, le syndic des créanciers
vendit la Perraudière le 28 février 1749 à Jean Tabareau, marchand fabriquant à Tours
et Françoise Leroux, demeurant paroisse Saint-Pierre le Puellier, pour 12 000 livres. La
presque totalité de cette somme fut payée par les acquéreurs à Jacques Augeard en
déduction de ce qui lui était encore dû.
Jean Tabareau agrandit son domaine en achetant aux fabriciens de l'églisede Saint-Cyr le
19 septembre 175110 un espace de terrain de « 30 chaisnées appelé le Grand cimetière
», joignant les murs de la Perraudière. La paroisse ayant besoin d'un nouveau dais, il
se chargea de la dépense et on lui accorda un emplacement dans l'église pour y faire
mettre un banc. Mais lorsqu'ils aliénèrent la propriété le 18 avril 1768 n à
Louis-Julien Bellanger et Geneviève
Abraham, ils déclarent ne pas avoir usé de cette faculté qu'ils transmettent aux
nouveaux acquéreurs.
Ces derniers n'en useront pas davantage puisque ce droit est à nouveau mentionné quand
ils revendront la maison le 3 septembre 1779, mais il est question cette fois d'une
rétribution de 3 livres. Les nouveaux propriétaires sont Jean-André Coudreau, chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine en premier dans le corps royal du
génie à la résidence de Saumur et sa sur Gertrude, demeurant à Angers. Dès
l'année suivante, on voit présent à un mariage le 18 juillet 1780, André du Coudreau
capitaine dans le génie militaire, « seigneur de la Perraudière »4. Il est également
cité dans les mêmes circonstances le 11 juin 1787. C'est probablement lui (le prénom
n'étant pas indiqué) qui comparut par fondé de pouvoir à l'assemblée électorale de
la noblesse de Touraine en 1789, avec la seule mention « écuyer, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint Louis».
En vertu d'une commission du 22 juin 1782 et des lettres du 5 septembre 1785, Jacques
Périer, arpenteur royal de la maîtrise particulière des Eaux et Forêts de Tours,
entreprit la rédaction du terrier de la seigneurie de Saint-Cyr appartenant à l'église
de Saint-Martin 14. Le 11 septembre 1785 comparurent devant lui Jean-André Coudreau et sa
sur, qui déclarèrent posséder dans la censive du fief, terre et seigneurie de
Saint-Cyr, vulgairement appelée Chaumont :
- Le lieu, maison et closerie de la Perraudière consistant dans un corps de logis servant
pour le logement du maître avec deux petites tourelles aux angles nord-ouest et
sud-ouest/ avec un autre bâtiment au bas des terrasses. Dans le clos était le château
et principal manoir de cette seigneurie vendue par le chapitre de Saint-Martin à René
Bouault seigneur de la Cantinière le 12 décembre 1653 ;
- la closerie appelée Gratte Chien ;
- un espace de terrain appelé le Grand cimetière pris à rente par monsieur Taboureau,
l'un des ci-devant propriétaires, deux arpents de vigne, jardin, potager avec fontaine et
jet d'eau, lesquels formaient la garenne de la seigneurie.
A cela est annexé un plan qui fait apparaître une construction quadrangulaire
présentant une sorte de cour intérieure. Il est donc évident que cette transformation
n'a pu être effectuée qu'avant 1785 et vraisemblablement après 1768.
Le 6 juin 1791, le frère et la sur aliénèrent la Perraudière dont il est fait à
nouveau une description très précise : on indique même au milieu du jardin un bassin
alimenté par une source qui ne tarit jamais. Usant de la faculté accordée par décret
de l'Assemblée nationale, ils ont racheté « les droits casuels dus en cas de mutation
au fief de Chaumont dépendant de Saint-Martin » devenu bien national.
L'acquéreur était Jean-Baptiste Chicoisneau de la Valette, ci-devant fermier général
de Sa Majesté, qui désirait mettre sa famille en sécurité loin de Paris. C'est à la
Perraudière que naquit son troisième enfant, un garçon cette fois, auquel il ne put
donner ses prénoms ; on l'appela « Absinthe » nom de la plante figurant au messidor an II. Il faudra un jugement du tribunal
de Châtellerault du 16 juin 1830 pour rectifier son état civil. Un deuxième garçon
naquit à la Perraudière le 10 mars 1796, Joseph-Octave, auteur de la branche de la Borde
à Neuillé-Pont-Pierre.
Peu de temps après sans doute, la Perraudière changea de
mains. On voit en effet le nouveau maire, le citoyen Moreau, installé le 16 fructidor an
VIII (3 septembre 1800) réunir le conseil général de la commune le 10 frimaire an IX
(1er décembre 1800) au lieu de la Perraudière « en notre maison servant de maison
commune ». Il aurait quitté ses fonctions en 1801 et il nous a été impossible à ce
jour d'éclaircir dans quelles circonstances Bazile Félibois, de Monein (Pyrénées
Atlantiques), Maria Touya, sa femme, et Jean Touya recueillirent la Perraudière qu'ils
vendirent le 5e jour complémentaire de l'an XII (22 septembre 1804), devant Mtre Petit.
Les minutes de ce notaire ayant été détruites en 1940, il n'a pas été possible de
retrouver l'origine de propriété.
Les
acquéreurs étaient François-Charles Moisant et Joséphine le Gobien, son épouse,
d'origine bretonne. Appartenant à une vieille famille de Touraine connue depuis 1650 et
qui donna notamment à la ville de Tours deux échevins, des administrateurs de
l'hôtel-Dieu, François-Charles Moisant mourut quelques années plus tard, le 28 mai
1808, laissant quatre enfants mineurs. Par plusieurs actes en 1825, la veuve garda la
propriété de la Perraudière, où elle décéda le 24 juin 1834. On note que dans la
masse des biens de sa succession figurent le château de Langeais et sa forêt. Les
enfants manifestèrent alors l'intention de vendre la Perraudière, et leur oncle,
Mériadec Moisant, désirant la conserver dans le patrimoine familial, s'en rendit
acquéreur le 4 décembre 1834 18 pour 35 000 francs avec le mobilier et l'argenterie.
Mais, deux ans plus tard, il disparaissait à son tour, le 4 décembre 1836. Dans un
testament rédigé le 24 avril précédent, il exprime ainsi sa volonté concernant ses
neveux : « qui ont bien voulu lui céder la Perraudière au prix que je leur avais fixé
et dont peut-être ils eussent pu obtenir mieux, celle-ci doit leur retourner et je leur
lègue par préciput et hors part avec vaisselle, linge, voiture, harnais, provisions.
L'héritage était très important car à la Perraudière s'ajoutaient trois maisons à
Tours rue Royale, dont l'Hôtel d'Espagne, les bois de Châtenay, la closerie de la
Moisanderie, la ferme du Haut Cerisier à Langeais, deux terrains à Paris, près la
barrière du Maine. Après partage entre eux en 1837, l'une des nièces Zéphirine,
épouse de René Boisseau de Beaulieu, resta seule en possession de la Perraudière.
Devenue veuve, le 14 mars 1861, elle revendit, le 24 mai 1870, le domaine dont la maison
de maître semble avoir l'aspect qu'elle a aujourd'hui, avec une façade principale au
midi, une autre à l'opposé, avec rez-de-chaussée, premier étage et mansardes. Sur le
chemin au nord s'élève la maison de concierge, au couchant celle du jardinier. L'entrée
se fait « sur le chemin haut de Saint-Cyr, par une grille », mais il existe une porte
cochère ouvrant sur la levée. A noter que dans le mur de séparation avec la Grenadière
est percée « une claire voie avec grille, dont les titres ne sont pas connus mais
remontant à plus de trente ans » 20. Un siècle plus tard, on constate que les choses
sont restées en l'état !
Le nouvel acquéreur était François Washington Mélizet, demeurant à Paris, mais sujet
américain né à Philadelphie. Peut-être est-ce à lui qu'il faut attribuer la
construction des communs à proximité du château qui ne sont pas mentionnés dans son
acte d'achat. C'est une construction ayant une certaine allure, formée d'un corps de
logis central flanqué de deux ailes en légère saillie à pignon triangulaire. Tous les
linteaux des percements au premier niveau sont en plein cintre et la partie méridionale
est élevée sur une cave, vestige probable des servitudes disparues figurant sur les
plans de 1785 et 1813. Il est presque regrettable que les projets d'aménagement actuels
en prévoient la démolition.
F. W. Mélizet avait un fils, François-Louis, et deux filles, Mme de Seroux et la baronne
de Noirfontaine. D'après les lois en usage dans les États de New York et de
Pennsylvanie, il avait le droit de disposer de toute sa fortune en faveur de son fils.
Aussi, lorsqu'il mourut à Cannes le 30 janvier 1887, « il fut convenu que
Louis-François garderait la Perraudière moyennant cependant une soulte d'environ 65 000
francs à Mmes de Seroux et de Noirfontaine ». On raconte que son jardinier, en arrachant
du lierre sur le pignon septentrional du logis du XVe siècle, le seul qui avait encore
alors sa tourelle, trouva deux niches inégales à droite et à gauche de la porte. Elles
ont d'ailleurs été respectées et sont toujours visibles. Elles auraient contenu deux
bustes en terre cuite où l'on voulut reconnaître Louise de Savoie et Charles de Valois.
Elles furent mises en sûreté à l'intérieur de part et d'autre du palier du grand
escalier. Plus tard, elles furent données ou vendues au musée du Louvre par les
héritiers 22. En effet, François-Louis Mélizet était célibataire et, quand il
décéda à Saint-Symphorien le 3 juin1928, il légua par testament la Perraudière, alors
en très mauvais état, par moitié aux trois enfants de madame de Seroux et l'autre au
fils de son autre sur Edmond-Louis Viet Bodson de Noirfontaine. Tous les quatre la
vendirent le 29 janvier 1931 à Alain de Malleray et Andrée Dargouge son épouse.
En 1964, la Perraudière était à la Compagnie civile
immobilière Rabelais-Perrault, anciennement dénommée « société en nom collectif
Alain de Malleray et Cie ». Elle fut alors vendue le 30 octobre 1975 à Mme Marie Piston
d'Eaubonne, épouse de monsieur Patrick de Warren. Ces derniers procédèrent à une
profonde restauration de l'immeuble. Des serres en ruines où F. W. Mélizet, grand
voyageur, entretenait des plantes exotiques, furent rasées, une véranda et une colonnade
plaquée sur la façade septentrionale encore figurées sur une gravure de Georges Pons en
1976 5 furent supprimées.
En 1980, la Perraudière étant en vente, la commune conformément aux dispositions
prévues par la loi du 31 décembre 1975, décida de faire jouer son droit de préemption
par une délibération du 15 septembre 1980 à la presque unanimité des membres du
conseil, sur le prix de vente envisagé et approuvé par les Domaines. Cette acquisition
fut déclarée d'utilité publique par un arrêté préfectoral du 29 octobre suivant. Le
6 juin 1981, l'acte d'achat fut signé par Claude Griveau, alors conseiller général et
maire de Saint-Cyr.
Depuis cette date, d'importants travaux qui arrivent à
leur terme ont été entrepris pour rénover l'intérieur du bâtiment et l'adapter d'une
manière fonctionnelle à l'usage des services administratifs de la commune. L'ancien
hôtel de ville, très original, datant de 1934, n'en est pas abandonné pour autant, mais
se trouve inclus dans ce vaste complexe, enchâssé dans l'écrin de verdure constitué
par le parc magnifique d'où l'on a une vue sans égale sur Tours et la vallée de la
Loire.
Curieusement, on pourrait presque dire que la municipalité retrouve les lieux qui furent
le berceau de l'agglomération actuelle. Mais il est certain que les chanoines de
Saint-Martin n'y reconnaîtraient point la propriété vendue en 1653 à René Bouault.
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